La Hêtraie de la réserve naturelle régionale du Pibeste-Aoulhet
La forêt occupe plus de 70% de la surface de la réserve, essentiellement sur les versants exposés au nord.
D’ailleurs, on devrait plutôt dire « les » forêts du massif, car elles présentent bien souvent des caractéristiques différentes : anciennes ou récentes, composées de feuillus, de résineux ou mixtes, influencées par le climat, l’altitude ou la pente.
Les forêts les plus courantes sont les hêtraies dont la plus emblématique est sans conteste la forêt domaniale indivise de Saint-Pé-de-Bigorre d’une surface de 2 588 ha.
L’ascension du col d’Andorre est une des balades les plus prisées du massif. Dans les traces des troupeaux, ce sentier vous mènera sur les hauteurs de la réserve. Hêtraies puis estives offrent tour à tour un paysage singulier. Les plus courageux passeront le col et sa cabane afin de se rendre plus au nord, au col d’Espadres. Plus sauvage, celui-ci vous permet d’admirer un paysage marqué par l’érosion avec ces dolines caractéristiques.
La réserve est constituée d’un massif karstique. Son sous-sol est caractérisé par la présence de roches calcaires fissurées et fracturées. A travers ce réseau de fentes et de fissures, l’eau use la roche et forme tout un système de cavités dans lesquelles peuvent même couler des rivières souterraines. Ces grottes servent d’abris à de nombreuses espèces à forte valeur patrimoniale.
Cependant la complexité du réseau souterrain et son caractère peu accessible le rendent difficile à étudier.
Le pastoralisme est la seule activité agricole présente sur le territoire de la réserve naturelle. Le massif du Pibeste-Aoulhet est en effet une zone d’estive utilisée par des agriculteurs essentiellement locaux pour lesquels la transhumance est une nécessite technique. Au-delà des aspects économiques, cette pratique qui s’exerce sur le site depuis des décennies est un outil idéal pour maintenir les milieux ouverts et les nombreux habitats et espèces qui leurs sont lies.
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