Luc s’est fait interviewé hier par La Dépêche du midi. Donner son ressentie dans cette période de confinement.
Publié le 25/04/2020 à 05:07 , mis à jour à 09:57
« Les gens ont envie de revoir nos grands espaces, les cent lacs autour du camping, la vallée de Bergons où il n’y a jamais personne. Ils tiennent à l’air pur de nos montagnes, à la qualité de vie des bergers. » Pour tout ça, Luc Dusserm, le responsable du camping éco-village Le Soleil du Pibeste, à Agos Vidalos, reste confiant. Pourtant, pour la première fois depuis 31 ans, ce camping familial, ouvert à l’année, a dû fermer ses portes. « Nous avions des pêcheurs pour l’ouverture, des propriétaires de mobile-home, mais on a fait appliquer le règlement à la lettre. » Au pied de la réserve naturelle du Pibeste, l’établissement est un acteur économique responsable depuis plusieurs années, avec son épicerie bio, ses cours de taï-chi, son potager en permaculture. « Sur nos deux hectares, le nombre d’emplacements a été considérablement réduit de 90 à 40, note Luc Dusserm. Il n’y a pas de promiscuité. » Néanmoins, sur les séances de visio que le gérant met en ligne pour garder le contact avec ses clients, il rappelle comment seront mis en place les gestes barrières. « S’il faut porter un masque pour se protéger les uns, les autres, nous le ferons. Nous en vendrons d’ailleurs, fabriqués par une couturière du village. La désinfection entre les clients sera accentuée et élargie. De même, tout l’administratif, le paiement, devra être réglé avant l’arrivée des clients. Pour la restauration, on fonctionnera beaucoup à emporter et avec des commandes à distance livrées, y compris pour l’épicerie. Pour les animations, on ne sait pas trop encore mais donnera de la vie différemment… »
Malgré tout, des annulations sont arrivées jusque dans la vallée des Gaves. « Essentiellement des tour-opérateurs. Les gens en direct ont confiance. » Alors qu’à Lourdes, 1,7 million de nuitées ont déjà été annulées, les 661 campings et hôtels bigourdans espèrent que la montagne gagnera les touristes français.
Merci au journaliste Andy Barrejot qui a su retranscrire les dires de Luc.
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