Ce qui est extraordinaire lorsqu’on prend une location de vacances au Soleil du Pibeste, c’est que l’on est à proximité directe de la Réserve naturelle régionale du Massif du Pibeste-Aoulhet. Une réserve qui offre, à travers différents types de milieux, une belle biodiversité. Et qui est accessible à pied ! L’écovillage Soleil du Pibeste a noué un partenariat avec la Réserve : tout l’été, un animateur de la Réserve proposera chaque lundi une balade à la découverte de la montagne. Julien, un de ces professionnels, nous en dit un peu plus…
Peux-tu nous présenter rapidement la Réserve du Pibeste-Aoulhet ?
Julien : Avec grand plaisir ! Étendue sur plus de 5100 ha, cette réserve régionale a la particularité de couvrir l’intégralité d’un massif montagneux, celui du Pibeste-Aoulhet. Elle est la plus vaste Réserve naturelle régionale de France métropolitaine. Le massif du Pibest-Aoulhet est un massif de piémont, qui présente une grande amplitude en termes d’altitude (de 336 m à 1732 m). Il bénéficie d’une orientation particulière, qui donne au versant Sud une influence méditerranéenne et au versant Nord une influence atlantique. Tout cela combiné offre des habitats à une grande variété d’animaux et de plantes.
Quels sont ces milieux ?
Julien : Ils sont très diversifiés, mais, pour faire simple, il y en a 5 :
- Les falaises et rochers, où se plaisent à nicher de nombreux rapaces dont le Vautour fauve, le Vautour percnoptère, le Gypaète barbu, le Faucon pèlerin…
- Les pelouses et landes : ce sont les terres d’estive, où viennent pâturer ovins et bovins à la belle saison. D’autres habitants y sont à l’année, comme l’Isard, le Mouflon de Corse (qui a été introduit il y a quelques décennies)…
- Les milieux humides : principalement sur le versant Nord, des ruisseaux, dont les « génies » qui semblent dotés d’une aura particulière, un peu magique… ! Près des cailloux recouverts de mousse vit l’Euprocte des Pyrénées, un amphibien de la famille de la Salamandre tachetée.
- Cavités : Le Pibeste-Aoulhet est un massif calcaire, connu des spéléologues pour ses 1500 gouffres et cavités, qui sont à l’heure actuelle des terrains d’exploration. Certains ont montré des traces d’activité humaine ancienne. Les chauves-souris s’abritent dans ces grottes, mais aussi des petites espèces anophtalmes, c’est-à-dire qui n’ont pas d’yeux !
- Les forêts : hêtraies sur le versant Nord, d’influence océanique, chênaies pubescentes sur le versant Sud d’influence méditerranéenne. Les différentes forêts du Pibeste-Aoulhet abritent de nombreux mammifères, mais aussi des chouettes, et le Pic à dos blanc.
Peux-tu nous en dire plus sur ce nouveau partenariat ?
Julien : La Réserve et l’écovillage, en tant que voisins de longue date, se connaissent bien, et il y avait déjà des interactions entre nous. C’est donc assez naturellement que nous avons convenu cette année un partenariat ensemble. Pour la Réserve, c’est l’occasion d’accomplir encore différemment sa mission de sensibilisation auprès d’un public un peu plus large, issu du tourisme. Pour l’écovillage, de proposer des activités en accord avec son identité montagnarde, ancrée dans ce paysage. Nous proposons donc une balade de découverte accessible au plus grand nombre, y compris aux enfants. Le critère, c’est d’avoir envie de marcher et de découvrir la randonnée en montagne, et de partir avec l’équipement minimum.
Quelles balades vas-tu proposer aux vacanciers de l’écovillage ?
Une balade découverte du Pibeste adaptée aux envies et aux capacités du groupe. Cette randonnée sera possiblement l’occasion d’observer sans les déranger les animaux du Pibeste, notamment les rapaces que l’on aperçoit déjà depuis l’écovillage, et d’en apprendre plus sur leur mode de vie. En une demi-journée, sur une balade assez facile (mais on est quand même en montagne !), il est possible de traverser la flore méditerranéenne, marcher sur les crêtes, parcourir des dalles de schiste, observer les allées et venues des rapaces, profiter de la vue sur toute la vallée des Gaves jusqu’au cirque de Gavarnie pour ensuite redescendre sur la maison de la Réserve par une belle chênaie !
Ces sorties sont des occasions d’aborder la montagne avec un autre œil…
Julien : Oui, en tant qu’animateurs de la réserve naturelle, nous apportons aux marcheurs notre connaissance des milieux, de la faune, de la flore, mais nous sommes surtout friands d’échanges et de discussions autour de ce qui fait notre passion. Le partenariat avec le Soleil du Pibeste prévoit des balades par groupe de 15 personnes maximum, ce qui permet de répondre facilement aux questions de chacun et chacune. D’ailleurs, nous imaginons, en dehors des balades, des temps de discussion sur la montagne et la biodiversité. S’imprégner de la beauté des milieux naturels est une bonne façon d’être sensibilisé à la question de la biodiversité…
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